On estime qu'un peu plus de 20 millions de personnes (36,5 %) vivent dans des banlieues regroupées sur 3 395 communes.
Les formes du bâti sont très variées et répondent souvent à des catégories socioprofessionnelles distinctes. Souvent, les banlieues aisées sont formées d'ensembles de maisons individuelles (ex. : habitat pavillonnaire à Marcq-en-Baroeul entre Lille et Roubaix) mais il n'y a rien de systématique, tandis que les zones de grands ensembles sont plutôt dominées par les classes socio-professionnelles (CSP) modestes (ex. : à Sarcelles, les ouvriers représentent la CSP la plus importante des chefs de ménages). Les ZAC (Zones d'Aménagement Concertées créées en 1967) ont remplacé les ZUP (Zones à Urbaniser en Priorité créées en 1958). Ce qui frappe, c'est surtout l'imbrication des différentes formes de bâti. S'il donne l'apparence d'une structure homogène, il n'en est rien et les visages des banlieues d'habitation varient grandement.
Trop souvent, les médias et les hommes politiques utilisent le terme de « banlieues » pour désigner des espaces en crises, qui cumulent les problèmes de la société contemporaine. Si certains quartiers de banlieues connaissent effectivement des situations très tendues (violence, incivilités, ...) qui bénéficient d'initiatives publiques (zones franches urbaines), ces « points chauds » ne représentent qu'une partie infime des espaces de banlieues même s'ils font souvent la « Une » de l'actualité.
Le « mal des banlieues » prend sa source dans une combinaison de difficultés que les pouvoirs publics continuent à traiter isolément.
les banlieues et les quartiers populaires sont confrontés à une multitude de problèmes combinés entre eux.
Les entrepreneurs identitaires et les clientélistes électoraux prospèrent sur l'idée d'une nécessaire « séparation » pour éviter la « contamination » par les « cultures » venues du dehors.
En France il y a une tendance à la ghettoïsation, mais pas de ghetto au sens strict. Certes, si vous êtes d'origine immigrée, vous avez plus de chance de vous retrouver dans un quartier périphérique et ethnicisé que de vivre dans un quartier central et « petit blanc », mais ce n'est pas le produit d'une injonction légale et policière, et votre espace de vie continuera de comporter une mixité relative, contrairement, par exemple, au ghetto noir aux Etats-Unis. Par contre il y a du ghetto dans les têtes : le sentiment d'être parqué, d'être mis à l'écart.
La solution réside dans les transports, la mixité, la lutte contre le racisme, la lutte contre la pauvreté, la lutte contre le chômage, la lutte contre le décrochage scolaire, l'intégration, ...
- Améliorer les réseaux de transport en commun
- Promouvoir la mixité sociale
- Lutter contre le racisme et les discriminations
- Lutter contre la pauvreté
- Lutter contre le chômage
- Remettre l'école au c½ur des banlieues


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